Fonctionnement de la caisse de Grève du collectif du Quartier Saint Jacques

Nous sommes un collectif de syndiqué-e-s et non syndiqué-e-s. Nous travaillons ou habitons tou-te-s dans le quartier Saint Jacques, un quartier en zone prioritaire et en REP+ de la ville de Clermont Ferrand. Le collectif est né de la volonté de mobiliser le quartier contre la reforme des retraites et de la conscience que la seule façon de faire plier le gouvernement sera d’entamer une grève longue et durable.

Les bénéficiaires

• les AED (assistant-e-s d’éducation) : sans eux le fonctionnement des écoles et collèges est fortement perturbé. Ils sont le plus souvent jeunes précaires. Une journée de grève leur coûte en moyenne 40euros.
• les AESH (accompagnants d’élèves en situation de handicap) : ce sont des femmes à 93%. Le métier leur impose des temps partiels, des conditions de travail difficiles physiquement et psychologiquement et le tout sans aucune formation. Leur absence impacte toute une école : travailler sans elles est une épreuve pour les professeurs! Une journée de grève leur coûte en moyenne 35 euros.
• les agents des écoles (personnels de cantine, nettoyage, gardien-ne-s, animateus-ses-s, ATSEM). Mal payé-e-s, ils sont pourtant indispensables au fonctionnement des écoles.
• les professeurs qui s’engagent dans une grève longue et durable. Le gouvernement ne peut pas laisser ses enfants sans instruction. C’est le pousser dans ses retranchements et c’est aussi sensibiliser les parents qui représentent une grande partie de la population. Une journée de grève leur coûte en moyenne 80 euros.

Le fonctionnement

Acté en AG le Vendredi 3 Mars, la caisse de grève fonctionnera à partir du 7 mars 2023.

Notre objectif :

• A partir du 3ème jour de grève, chaque gréviste du collectif recevra 30 euros par jour de grève. Cette première redistribution de la caisse de grève se fera dès les premiers jours de retrait sur salaire. Les militant-e-s ne souhaitant pas bénéficier des 30euros les reverseront dans la caisse de grève. Cet argent sera redistribué dans un second temps uniquement aux aed, aesh et travailleur-se-s précaires.
• A la fin du mouvement ( au retrait de la reforme !) il ne doit rien rester dans la caisse de grève ! S’il nous nous retrouvions avec un excédentaire, nous deciderions en AG de la redistribution (grévistes, asso locale...)

Les fondements

• Notre caisse de grève est locale, nous pensons qu’ainsi les travailleur-se-s s’en saisiront plus facilement.
• Notre caisse de grève est un outil de blocage : elle permet aux travailleu-se-s de s’engager de façon confiante dans la grève reconductible.
• Notre caisse est un outil pour les plus précaires : les travailleur-se-s de quartiers défavorisés et les personnels exploités de l’éducation.
• Notre caisse de grève est transparente et collective : le fonctionnement et la redistribution sont gérés par l’Assemblée générale du collectif