Les salariés de Pizzorno sont en grève depuis le 6 mars 2023 pour refuser la réforme des retraites du gouvernement. Face à la pénibilité de leur métier, cette réforme leur promet la mort sur le camion puisque leur espérance de vie est diminuée d’en moyenne de 10 ans par rapport à la moyenne nationale. Le 9 mars, face aux provocations de la direction cherchant à contourner la grève, les salariés de Pizzorno ont décidé d’entamer un mouvement plus dur en faisant appel à l’interpro pour empêcher la direction d’attribuer des camions à des travailleurs venant d’autre sites de Pizzorno.
Ce principe d’entraver le droit de grève n’a fait qu’encourager les travailleurs de Pizzorno à renforcer le mouvement.
Nous apprenons que la direction fait appel à la justice afin d’ordonner l’évacuation du piquet. La lecture nous en est faite publiquement le 15 mars à 15h sur le piquet par un huissier mandaté.
Ainsi le jeudi 16 mars, jour de vote dans nos assemblées sur le projet de réforme de nos retraites, les forces de l’ordre sont envoyées sur le piquet par Darmanin et son préfet Nunez pour déloger les soutiens pacifistes aux côtés des grévistes de Pizzorno. En quelques minutes face aux militants, les gazeuses crachent leur poison et finissent par avoir raison de notre nombre.
Ces faits de répression n’ont en rien entamé la détermination des grévistes et de l’interpro.
Les grévistes de Pizzorno ont voté la reconductibilité de leur mouvement jusqu’à la victoire et sollicite aujourd’hui la solidarité financière de toutes et tous afin de les aider à porter leurs revendications et faire reconnaître la pénibilité de leur métier.
64 ans c’est non, pour ne pas mourir derrière le camion !