Mobilisés de longue date pour la préservation d’un service public d’éducation de qualité, les personnels du collège Albert Camus du Plessis-Trévise (Val-de-Marne) s’opposent au projet de réforme des retraites.
En effet, le report de l’âge de départ de 62 à 64 ans conduirait à une énième dégradation des conditions de travail des personnels, mais aussi des conditions d’apprentissage des élèves qui trouveraient face à eux des profs plus que jamais usés par ce métier beau mais très vorace en énergie.
L’allongement à 43 ans de la durée de cotisation nécessaire pour partir à taux plein pénaliserait ceux de nos élèves qui entreront le plus tôt dans le monde du travail, puisque, pour les carrières les plus longues, à savoir celles des personnes ayant commencé à travailler entre 15 et 21 ans, le durée de cotisation pourrait même dépasser ces 43 années selon plusieurs simulations.
En dépit des dénégations du gouvernement, ce report de l’âge de départ à la retraite pénaliserait largement les femmes et aggraverait des inégalités entre femmes et hommes contre lesquelles le gouvernement prétend lutter. Les dispositions prévues par la mouture finale du texte sont très loin de compenser cette inégalité et font figure de mesurettes.
Quant au « contrat de fin de carrières » (ou « CDI senior »), qui vise à inciter les entreprises à embaucher des salariés de plus de 60 ans, il fournirait une énième aubaine aux entreprise désirant s’exonérer de cotisations fiscales et viderait d’autant les caisses de la Sécurité sociale.
Nous réclamons donc le retrait de ce projet de réforme.
Les personnels du collège ont participé au mouvement de grève dès les premières journées et sont régulièrement allés manifester à Paris.
Cette caisse de grève est utilisable part tous les membres du personnel, mais se destine en priorité aux collègues non syndiqués, qui n’ont pas déjà la possibilité de solliciter la caisse de grève de leur syndicat (le syndicat majoritaire au collège étant le SNES qui dispose d’une telle caisse).
L’argent de cette caisse sera réparti en priorité à celles et ceux de nos collègues les plus précarisés par leur métier : employé-e-s de la cantine, AED, AESH et contractuel-le-s.